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dimanche 4 mai 2014

L'Iran emporte des postes convoités à des comités des droits de l'homme à l'ONU

Dépêche de UN Watch Numéro 487

L'Iran emporte des postes convoités à des comités des droits de l'homme à l'ONU 

Ont également été élus: la Russie, la Chine, le Soudan génocidaire, Cuba, le Pakistan, la Turquie, la Mauritanie esclavagiste

Les ONG protestent contre "un jour de deuil pour les droits de l'homme"



Un Iranien à la potence dans la ville septentrionale de Nowshahr le 15 Avril 2014. Il a été épargné à la dernière minute. Mais l'année dernière l'Iran a mis à mort au moins 369 personnes et probablement plusieurs centaines d'autres - à part la Chine, plus de personnes que n'importe quel pays dans le monde. Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a récemment réprimandé le président iranien Hassan Rouhani pour ne pas avoir amélioré les droits de l'homme dans son pays, et pour le nombre élevé d'exécutions.

GENÈVE, 25 Avril - L'Organisation des Nations Unies a élu la République islamique d'Iran en plus d'une douzaine d'autres régimes répressifs, dans des hauts comités chargés de protéger les droits des femmes et de superviser le travail des organisations des droits de l'homme.

Impact: L'Iran rejette des "accusations sans fondement" après que les États-Unis se sont joints
aux protestations d'UN Watch
• UN Watch a été le premier à protester le mercredi même de l'élection de l'Iran et d'autres tyrannies par l'ONU à des postes d'influence. UN Watch a également publié des vidéos du vote de l'ONU sur YouTube.
• L'ambassadeur des États-Unis Samantha Power a ensuite publié une déclaration critiquant en général l'élection de "régimes répressifs" et qualifiant la victoire sans opposition de l'Iran comme "particulièrement troublante."
 • L'Iran a fustigé les accusations américaines comme "sans fondement", et a affirmé que "des milliers d'ONG" travaillent librement en Iran. "Il est évident que la présence active de l'Iran dans les organes de l'ONU sera utile et servira la réalisation des objectifs de l'organisation non-gouvernementales."
• Les principaux groupes de défense des droits comme Amnesty International et Human Rights Watch, qui bénéficient d'un accès privilégié à de hauts responsables des Nations Unies, sont restés malheureusement silencieux.
 Ce n'est que grâce à la dénonciation rapide de UN Watch que c'est devenu une information internationale, rapportée par Reuters , AP, FOX News, obligeant l'Iran à aller sur la défensive.



 

UN Watch, un groupe de défense des droits de l'homme qui surveille le travail des Nations Unies, a publié une déclaration pour exprimer son indignation sur l'élection de l'Iran. "Aujourd'hui est un jour noir pour les droits de l'homme», a déclaré Hillel Neuer, directeur exécutif de UN Watch."En donnant le pouvoir sur les victimes aux bourreaux , l'ONU nuit à la cause des droits de l'homme, trahit ses principes fondateurs, et sape sa propre crédibilité."

Le chef de l'ONU, Ban Ki-moon a récemment déclaré qu'en Iran, les femmes sont "soumises à la discrimination, ancrée dans la loi et dans la pratique" et que " les activistes des droits des femmes continuent de faire face à l'arrestation et la persécution » 

Malgré cette sévère condamnation de la situation des droits de l'homme en Iran, le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies à New York a élu l'Iran pour un mandat de quatre ans dans sa Commission de la condition de la Femme - forte de 45 pays -  le principal organisme intergouvernemental dédié à la protection des droits des femmes.

La Guinée équatoriale, avec d'autres dictatures, avait également été élue au groupe intergouvernemental chargé de l'égalité des sexes.

En outre, pendant ce temps, dans un autre vote, l'ONU a récompensé Iran en faisant de ce régime membre de son comité sur les ONG, composé par 19 nations. Un poste convoité, parce qu'il permet aux gouvernements de faire taire les critiques, en agissant comme gardien et surveillant de tous les groupes des droits de l'homme qui cherchent à travailler à l'intérieur de l'organisation mondiale.

D'autres graves contrevenants aux droits de l'homme sont élus à cet influent comité qui comprend l'Azerbaïdjan, la Chine, Cuba, la Mauritanie esclavagiste , la Russie et le Soudan dont le chef, le président Omar el-Béchir, est recherché par la CPI pour génocide. 
Tous ont été jugés «non libres» dans l'enquête annuelle 2014 de Freedom House.

Ont également été élus, Le Burundi, la Guinée, le Nicaragua, le Pakistan, la Turquie, le Venezuela , pays signalés par l'ONG Freedom House comme problématiques et seulement "partiellement libres".

L'impact des élections: Ce que cela signifie pour les ONG

Le Service International pour les Droits de l'Homme (SIDH) avait averti début avril, que l'échec des démocraties de se porter candidates signifierait que "la composition du Comité va considérablement se dégrader  au cours du prochain mandat" et 
que cela nuira gravement à la liberté des ONG.

Toutefois, le SIDH  a salué l'élection de la Grèce, d'Israël, de l'Afrique du Sud, de l'Uruguay,et des USA , pays classés comme «d'excellents candidats, très favorables aux ONG" mais qui ne constitueront dorénavant qu'une petite opposition .

Les ONG qui s'opposent frontalement au sein de l'ONU aux dictatures, sont de plus en plus menacées.


Le mois dernier, comme l'a relaté une série d'articles du New York Times, des agents de sécurité de l'ONU ont été amenés à protéger d'une tentative d'espionnage, une déléguée d'UN Watch, la fille du dissident chinois emprisonné Wang Bingzhang, et ce par un organisme soutenu par Pékin arborant un badge d’accréditation d'ONG.

Mais maintenant, ce même comité, qui est censé juger notre plainte contre cette ONG de façade, est pipé plus que jamais par la Chine communiste, la Russie de Vladimir Poutine et par leurs alliés non démocratiques, qui contrôlent environ 70 % des sièges.

Quand les juges sont les criminels, c'est une parodie de justice. Le rôle crucial de la société civile au sein de l'organisation mondiale est érodé, sa voix risque d'être réduite au silence.
Malheureusement, l'élection par l'ONU cette semaine des régimes comme l'Iran, le Soudan et la Mauritanie - des gouvernements pratiquant le viol et la torture des prisonniers politiques, l'asservissent des femmes, et qui commettent des crimes contre l'humanité allant de l'esclavage au génocide - envoie le message que le politique prend le pas sur les droits de l'homme.


En permettant aux incendiaires de devenir les chefs des pompiers, l'ONU laisse tomber des millions de victimes dans le monde entier qui cherchent dans l'organisation mondiale une protection qui leur est vitale.

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