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lundi 17 juin 2013

Que doit faire l'Occident face à la Russie au Moyen Orient ?

Marc Brzustowski a traduit l’éditorial (sur Lessakele) de David P Goldman alias Spengler sur les motivations de la Russie de Poutine et la meilleure manière d'y répondre pour l'Occident mené par les USA( publié sur Middle East Forum ) extraits et résumé : 
(mais lisez le in extenso !

David P Goldman pose comme postulat que la Russie est, contrairement à l'Iran, un acteur rationnel et que par conséquent une négociation est possible sur la Syrie et l'Iran.Selon lui la Russie craint la propagation du jihadisme sur son propre sol ainsi qu'un régime fanatique irrationnel doté d'armes nucléaires sur sa frontière. 

Le nouveau rôle de la Russie au Moyen Orient
....D’autre part, la Russie ne semble pas vraiment vouloir d’une alliance pleinement épanouie, avec le régime iranien et son satrape  syrien. L’Iran poursuit actuellement la Russie, pour avoir refusé de livrer les systèmes S-300 promis, au même moment où la Russie affirme qu’il va envoyer les mêmes systèmes à la Syrie. Le refus de la Russie d’honorer son contrat avec Téhéran est un signe que le régime Poutine n’éprouverait pas un chagrin inconsolable si quelqu’un anéantissait  les capacités de l’Iran à fabriquer des bombes nucléaires. La Russie n’a aucun intérêt à aider un régime fanatique à déployer des armes nucléaires sur son flanc Sud.
D’un autre côté, le soutien russe au régime Assad est une réalité de la vie.
...L’intérêt de la Russie quant aux conséquences de la guerre civile syrienne dépend de deux sujets de préoccupation cruciaux.
Le moindre d’entre eux est la station navale de ravitaillement à Tartous, qui sert de base d’appui à l’expansion de la présence maritime russe à l’Est de la Méditerranée. La préoccupation la plus importante reste la crainte des Jihadistes sunnites qui dominent l’opposition rebelle.
La Russie a mené une guerre impitoyable contre les Jihadistes dans le nord du Caucase, depuis 20 ans, ponctuée par  quelques-uns des actes terroristes les plus horribles jamais perpétrés, à commencer par le massacre de 380 otages, en 2004, en Ossetie du Nord, dont principalement, les jeunes enfants d’une école. Le terme de « Russie paranoïaque » pourrait bien être un pléonasme, mais dans ce cas, la Russie a beaucoup de bonnes raisons d’être paranoïaque à ce propos. Le terrorisme caucasien a débouché jusqu’aux Etats-Unis, avec les attentats à la bombe du Marathon de Boston
.
Goldman affirme que les russes n'imaginent pas un instant que les USA soient dirigés par une équipe naïve  et inepte  favorable aux islamistes par une politique d'apaisement à la Chamberlain et par des erreurs majeures comme les tentatives avortées de construction d'Etats-Nations démocratiques qui n'aboutissent qu'a un chaos. Les russes perçoivent ce chaos comme voulu et destiné à les détruire eux mêmes.

Pour assurer la stabilité les USA devraient :

1) Se prononcer en faveur d'une partition de la Syrie à l'instar de la Yougoslavie, avec un mini-Etat Alaouite, laissant le port de Tartous , unique base Russe en Méditerrannée, à la disposition de la flotte russe, un état Sunnite et une zone autonome Kurde. Cela fera cesser les combats et les massacres.

2) Faire pression sur l'Arabie Saoudite et le Qatar, bailleurs de fond des jihadistes , pour éliminer les éléments les plus extrémistes qui présentent une menace pour la Russie.

3)Bombarder les installations stratégiques iraniennes : cela émasculera Assad et réduira ses soutiens à une menace locale.

Plus globalement les USA devraient s'affirmer là ou leurs amis se trouvent notamment en Pologne et en Tchéquie, et ils doivent investir dans la technologie militaire pour ne laisser aucun avantage possible aux russes, cela rendra Putine plus flexible  



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