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mardi 28 décembre 2010

Les querelles entre maronites et sunnites, entre pro et anti-syriens se poursuivent au Liban

L'Orient le Jour
Le député Samy Gemayel a répondu hier par un communiqué à des propos tenus par le mufti du Mont-Liban, cheikh Mohammad Ali Jouzou, qui a attaqué le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, lui reprochant d'avoir utilisé le qualificatif de « qualité » en évoquant les chrétiens dans l'une de ses déclarations.  


Cheikh Jouzou a accusé les chrétiens de « détruire l'entité libanaise » et le maronitisme politique d'avoir « engendré le chiisme politique ». Le mufti Jouzou avait également attaqué, dans son discours, le député Michel Aoun et plusieurs de ses proches, ce qui lui avait valu une réponse du député Ibrahim Kanaan. 


Pour sa part, M. Samy Gemayel a estimé que « les chrétiens n'ont pas besoin de prendre des leçons de quiconque, leur histoire est pleine d'héroïsme et de sacrifices ». « Il est évident que tous les responsables des communautés ont commis des erreurs à un moment ou à un autre, a-t-il poursuivi. Il nous importe de rappeler que le mufti Jouzou lui-même était l'un des plus ardents défenseurs de l'occupation et de la politique syriennes. Il n'est pas nécessaire de dévoiler davantage de scandales sur cette époque noire de l'histoire du Liban, au cours de laquelle les chrétiens ont fait barrage à des complots ourdis contre le Liban et contre eux. Il n'est pas permis qu'une communauté entière soit accusée de détruire un pays. Et si l'intention est d'attaquer la moitié des chrétiens afin que l'autre moitié se taise par esprit de vengeance, nous assurons Jouzou que nous ne tolérerons pas que des individus chrétiens soient insultés, alors que toute la communauté est visée. » 


Pour ce qui est du mot « qualité » employé par le patriarche Sfeir, M. Gemayel a estimé qu'il l'a été « dans le sens d'une qualité particulière conférée par la présence des chrétiens en Orient, et non dans le sens d'une supériorité, comme certains aiment à l'interpréter ».

En réponse à M. Gemayel, le député Qassem Hachem, membre dirigeant du Baas prosyrien et membre du bloc parlementaire du président du Parlement, Nabih Berry, a surtout retenu le mot d' « occupation syrienne ». « Il est clair que certains ne peuvent ôter la haine de leur cœur et continuent d'employer ces termes pour se référer à la présence syrienne au Liban, a-t-il dit. La Syrie est un pays ami et frère, et le seul ennemi du Liban est Israël. »

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