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jeudi 27 janvier 2011

Rapport de l'Organisation Internationale du Travail: le Moyen-Orient est la région avec le plus haut taux de chômage dans le monde.

ANSAmed - DUBAI, 26 janvier - Le Moyen-Orient est la région avec le plus haut taux de chômage dans le monde, a confirmé l'Organisation internationale du Travail (OIT), qui relève que le chômage dans la région est de 10,3% comparativement à 6,2% en moyenne au niveau mondial. La situation présentée dans le "Global Employment Trends 2011» est encore plus dramatique quand on regarde le segment des jeunes de la population de moins  de 25 ans, où le taux de chômage est estimé à 40%.
Israël se démarque de la région (Il n'est pas mentionné dans la section Moyen Orient- on peut croire qu'il ne s'y trouve pas!?!) : le chômage y a baissé en 2010 pour être aux alentours de 6%

Voici la partie "Moyen Orient" du résumé en français:
"La tendance à la baisse du taux de chômage observée dans la région du Moyen-Orient a été interrompue par la crise économique mondiale et l’on estime actuellement que le niveau du chômage pourrait atteindre en 2010 10,3 pour cent, soit le taux régional le plus élevé du monde. Le taux de chômage des jeunes est près de quatre fois supérieur à celui des adultes. Les inégalités entre les hommes et les femmes demeurent extrêmement préoccupantes, l’écart entre les ratios emploi-population masculin et féminin étant, avec 47,2 points de pourcentage, le double de la moyenne mondiale. Quant au taux de croissance économique de 5,1 pour cent prévu pour 2011, il reste en deçà des tendances observées avant la crise, et le taux de chômage régional devrait peu évoluer."
Le rapport intégral en français sera disponible ici

 Les données publiées par l'agence de l'ONU font sonner une alarme supplémentaire pour une région qui a déjà observé une insurrection populaire et les manifestations aux cris de "plus de pain, plus de travail" ces dernières semaines.

Une situation qui porte atteinte à perturber et des décennies d’équilibre immobile du pouvoir. "Il est clair que la répartition inégale des richesses et l'absence de perspectives sont un mélange explosif pour des troubles sociaux", a commenté le co-auteur du rapport, Duncan Campbell, les données  ne laissent pas entrevoir un avenir positif immédiat pour la région MENA. La croissance économique dans toute la région devrait être comprise entre 4,5% et 5,1% entre 2010 et 2012, mais elle  ne semble pas destiné à se traduire en emplois réels.

Alors que le FMI a déjà prédit une «forte reprise des marchés du travail en Europe et aux Etats-Unis," le Moyen-Orient doit encore travailler sur les facteurs structurels susceptibles de changer leur dynamique. La priorité, tant pour les pays producteurs de pétrole et ceux qui n'ont pas de réserves d'énergie, est d'absorber un nombre déjà élevé de jeunes prêts à entrer sur le marché du travail, un chiffre qui ne cesse de croître sur une base annuelle. Une situation d'urgence que même la Reine Rania de Jordanie avait souligné en 2008, qualifiant d '"une bombe à retardement". Cependant, le défi réside dans la capacité des gouvernements à créer des secteurs industrielles et économiques qui permettent cette absorption et de concevoir un système éducatif capable de former de nouvelles générations, conformément aux demandes du marché, a expliqué Campell. Un vieux problème dans les débats économiques-sociales dans la région, qui comprend également les pays riches dans la région du Golfe, c'est qu'ils ne sont pas assez diversifiées et qu'elles sont trop dépendants des hydrocarbures et des écoles qui offrent des programmes inadéquats par rapport à la nouveaux besoins du marché du travail.

En Arabie saoudite, le taux de chômage des jeunes en 2009 était de plus de 30%. D'autres domaines qui ont besoin d'être assistés avec des investissements importants, selon les analystes de l'OIT, notamment les PME et le secteur privé. Dans les premiers jours des émeutes en Tunisie, lors du sommet de Charm al-Cheikh, les pays arabes affecté 2 milliards de dollars pour mettre fin aux problèmes de dizaines de millions de personnes, un chiffre et de la politique que les analystes appellent insuffisant et inadapté pour favoriser la croissance économique et les réformes nécessaires.

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